Publication du rapport intermédiaire « Déployer la sobriété numérique »


The Shift Project — Wikipédia



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The Shift Project travaille depuis 2017 sur l’impact environnemental du numérique. Le troisième volet de ce travail vise à proposer des cadres méthodologiques opérationnels pour  mettre en place la sobriété numérique : dans les stratégies et politiques publiques, dans l’entreprise, dans les systèmes d’usages du domaine privé.

Nos deux premiers rapports, « Lean ICT – Pour une sobriété numérique » (2018) et « Climat : l’insoutenable impact de la vidéo en ligne » (2019), nous ont permis de définir notre vision du concept de sobriété numérique.
Les constats établis dans ces précédents travaux ont alimenté, notamment grâce à la production de chiffres, une prise de conscience de l’importance de l’empreinte environnementale du numérique, de son augmentation préoccupante et des raisons systémiques qui conduisent à cette situation.

La publication du rapport intermédiaire a fait l’objet d’un point d’étape et d’ateliers collaboratifs à Paris le 16 janvier 2020. Découvrez le compte-rendu de cet événement ainsi que la vidéo de la journée

Le troisième rapport est disponible en version intermédiaire et diffusé pour relecture :

Passer de la sensibilisation et des constats à l’action

S’il est nécessaire de poursuivre les efforts de sensibilisation en la matière, il est tout aussi important de montrer qu’il est possible de passer des constats à l’action, elle aussi systémique, visant donc à ce que les différents acteurs interconnectés au sein du système puissent conjointement évoluer dans un sens permettant de contenir l’envolée de la consommation d’énergie et de matériaux du numérique.

Dans ce cadre, il est nécessaire de cibler des leviers permettant d’inciter les différents acteurs à opérer les changements nécessaires. Sans prétendre à l’exhaustivité, c’est ce que nous essayons de faire à travers les différents chantiers en cours.

Nos 4 axes de travail

  • Axe 1« Analyse de projets smart » : Démythifier les approches « smart » en montrant aux acteurs publics (collectivités locales) et privés (entreprises, ménages) que des conditions doivent être remplies pour que leurs impacts environnementaux aient une chance d’être positifs ;
  • Axe 2 « Réduire l’impact environnemental du Système d’Information » : Intégrer la prise en compte de la dimension environnementale dans les outils et dans la gouvernance de la transformation numérique des entreprises ;
  • Axe 3« Construction des usages numériques » : Identifier les ressorts psycho-sociétaux de la consommation numérique pour alimenter l’élaboration de politiques publiques (information, incitation, réglementation) favorisant des comportements environnementalement responsables ;
  • Axe 4 « Scénarios prospectifs » : Éclairer les conséquences environnementales d’innovations technologiques tout à la fois structurantes et portées par les courants de pensée dominants.

Mettre en oeuvre la sobriété numérique, c’est aussi réfléchir au rôle et à la finalité de la technologie

Au-delà des chantiers supplémentaires que nous pourrions lancer et de ces chantiers déjà en cours qui, bien que complexes, sont de l’ordre de la mise en œuvre de leviers de changement, il nous semble indispensable qu’un débat politique et démocratique puisse s’engager en amont sur la place, le rôle et la finalité de la technologie, et tout particulièrement le numérique, dans nos sociétés.

Par exemple, alors que le déploiement de la 5G est prévu au second semestre de cette année 2020, nous souhaitons que nos travaux puissent alimenter une discussion approfondie et transparente sur ses objectifs, ses conséquences et ses modalités à la lumière de ses impacts environnementaux et sociétaux.

Enfin, et c’est l’un des objectifs principaux des Ateliers organisés le 16 janvier 2020, le travail derrière ce rapport intermédiaire se poursuit, à travers le groupe de travail dirigé par Hugues Ferreoboeuf. 

Dans cette logique, nous vous prions d’envoyer vos remarques, critiques et propositions à l’adresse mail pilotes-gt-lean-ict@theshiftproject.org, qui regroupe les pilotes des 4 axes du présent rapport 

(Axe 1 : Maxime Efoui-Hess ; Axe 2 : Céline Lescop ; Axe 3 : Laurie Marrauld, Maxime Efoui-Hess ; Axe 4 : Hugues Ferreboeuf). 

Votre contribution est importante pour nous, et permettra d’enrichir et affiner notre travail.