Centrale à gaz de Landivisiau. L’Allemand Siemens reçoit une commande de 450 millions (et on ferme Fessenheim ...)
Vers le site de Ouest France.fr
C’est à Siemens que Total Direct Énergie a demandé de construire la centrale à gaz de Landivisiau (Finistère). Le conglomérat industriel allemand a en effet annoncé ce mercredi avoir reçu une commande formelle de près de 450 millions d’euros alors que le projet reste contesté par des associations écologistes.
C’est donc l’industriel allemand qui sera en charge de la construction de la centrale électrique de Landivisiau. Les deux contrats, pour un montant de 450 millions d’euros ont été signés au mois de juillet, précise aujourd’hui un porte-parole de Siemens.
« Siemens va construire une nouvelle centrale à cycle combiné clés en main à Landivisiau » et « assurera également l’exploitation et la maintenance des installations pendant une durée de vingt ans », indique le groupe dans un communiqué.
Mise en service en 2021
La mise en service de la centrale d’une puissance de 446 MW est prévue « pour le second semestre 2021 », précise Siemens. Elle devait initialement démarrer fin 2016.
Le projet avait été lancé par le fournisseur alternatif d’énergie Direct Énergie, depuis racheté par le géant du pétrole et du gaz Total et rebaptisé Total Direct Énergie.
Siemens a détenu une participation de 40 % dans le projet pendant la phase de développement puis a cédé sa part à Total Direct Énergie, indique l’entreprise allemande.
Vive opposition
La centrale à gaz fait l’objet de l’opposition d’associations écologistes qui mettent notamment en avant la présence d’une espèce protégée, l’escargot de Quimper, sur le site retenu, tout en évoquant un projet « inutile » et « coûteux ».
La cour administrative d’appel de Nantes avait rejeté en juillet la demande de l’un de ces associations, Force 5, d’annuler l’arrêté ministériel de 2013 autorisant la construction. Force 5 avait alors manifesté son intention de déposer un recours devant le Conseil d’État.
Dépendance énergétique bretonne
Dépourvue de centrale nucléaire, la Bretagne ne produit qu’environ 10 % à 15 % du courant qui y est consommé et importe l’essentiel des régions voisines. Pour remédier à cette situation, un Pacte électrique breton conclu en 2010 prévoyait de nouvelles sources de production d’électricité, dont la future centrale de Landivisiau.
La situation de la Bretagne est encore compliquée par la fermeture programmée d’ici 2022 de la centrale à charbon de Cordemais (Loire-Atlantique), tandis que le chantier du réacteur nucléaire EPR de Flamanville (Manche) accumule les retards.
N.D.L.R. J'ai retrouvé cet article datant de fin 2019.
D'une part la Bretagne a toujours été une région en déficit d'énergie, la programmation de la fermeture de la centrale à charbon de Cordenais (à bon escient) ne va pas améliorer cela, et les retard de Flamanville non plus (la Normandie est proche...).
Mais au niveau national, on peut se poser des questions , on crée de toute part, une centrale à Gaz (notre industrie est incapable de la construire, on l'attribue donc à Siemens (450 millions d'Euros ce n'est pas rien)), et en même temps, on se rend plus dépendant du Gaz que l'on achète à l'étranger (Voir ici ...).
Bilan CO2 ? on a transformé une centrale à charbon, utile certes, mais qu'on ne faisait par trop fonctionner) par une centrale à Gaz, 50% plus sobre en émission de CO2, mais que l'on va avoir tendance à amortir dans le temps. Et surtout, on a fermé Fessenheim en très bon état de sureté, et qui n'émet quasiment pas de CO2, tout cela pour la modique somme de 10 milliards d'euros. (Voir ici...).
On peut comprendre que l'on est "anti nucléaire", mais il faut choisir nos risques après les avoir bien quantifiés.