Pourquoi la 5G doit être développée ? La position d'un auteur et d'un site "climatoseptique" !





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Ne subissons pas la tyrannie de certains écologistes !

Par Bruno Janet.
Un article de l’Iref-Europe

« Quand on demande leur avis à des gens qui n’y connaissent pas grand chose sur un sujet complexe, il arrive qu’ils se trompent » écrivait il y a quelques jours avec justesse le journaliste David Barroux du quotidien Les Échos.

Le drame pour notre pays et pour ses industriels est qu’ils soient suivis par des ministres ou des leaders d’opinion plus démagogues que soucieux du retard de la France dans la 5G.

Ce seront certainement les mêmes qui d’ici quelques années fustigeront les opérateurs français de leur lenteur à déployer un réseau indispensable pour nos territoires.


Des nouvelles technologies indispensables

Dans la compétition mondiale, et à l’heure où nous parlons de souveraineté économique, les nouvelles technologies comme la 5G sont indispensables pour renforcer nos chances de relocalisation.

Car dans ce débat toujours plus teinté de vert, les premières victimes seront les opérateurs de Télécoms français qui ont besoin de cette technologie pour absorber la croissance exponentielle des trafics (entre 40 à 50 % par an).

L’épisode du Covid et du confinement a démontré l’importance stratégique des réseaux télécoms car ils ont été les seuls à continuer à fonctionner et à faire fonctionner l’économie alors même que les autres réseaux qu’ils soient ferrés, routiers ou aériens étaient à l’arrêt.

Très vite l’augmentation des trafics risque d’embouteiller les réseaux dans les zones urbaines : cette nouvelle technologie n’est donc en rien une fantaisie d’ingénieurs mais bien une réelle nécessité.

Les deuxièmes victimes seront les industriels qui auront besoin de cette nouvelle technologie pour continuer à innover et à rester compétitifs dans une bataille mondiale et pas seulement européenne.

L’exemple du secteur automobile

Prenons l’exemple du secteur automobile. Comment expliquera-t-on à Renault, Peugeot et Toyota qu’ils ne pourront pas (à Flins, Montbéliard ou Valenciennes) tester la voiture autonome avant de longs mois, alors que ce sera rapidement possible, avec la 5G, en Allemagne pour BMW et Volkswagen ou au Japon pour Nissan et Toyota. Si l’on prend l’exemple du secteur de la médecine, dont on a noté le retard en équipement par rapport à l’Allemagne, la 5G sera, là aussi, clef pour le développement de la télémédecine.

Ceux-là mêmes qui crient au moratoire, au report ou à l’interdiction seront dans quelques années les premiers à critiquer ces industriels des télécoms, de l’automobile ou du secteur hospitalier, leur reprochant… d’avoir raté un virage technologique.

Évidemment, il n’est pas question de passer en force ; au contraire il faut comme à l’époque des 3G ou 4G, rassurer les inquiétudes parfois légitimes et donc expliquer, dialoguer, mener des études, finaliser des normes et tout cela aux niveaux français et européen.

C’est à cette mission que les opérateurs, gouvernements et collectivités locales doivent s’atteler rapidement sinon la France et l’Europe accumuleront des retards par rapport à l’Asie ou aux États-Unis.

La saison 1 du Covid a montré que les réseaux télécoms étaient le dernier rempart permettant les échanges, n’attendons pas une saison 2 pour nous réveiller ! Ne subissons pas la tyrannie de certains écologistes déclinistes qui appellent à tous les moratoires avec un mobile à la main !

Ce sont les mêmes qui hurleraient en cas de saturation des réseaux… Il en est ainsi de notre pays : tout le monde veut avoir un service égalitaire mais personne ne veut des antennes !



N.D.L.R 

Des arguments formels exacts, mais un raisonnement parfois déficient.

Il est juste que la croissance du trafic 4G est de 40 à 50% par an, et que si cela continue, il va avoir des sites, des emplacements problématiques pour continuer à accompagner cette croissance pour lesquels il faudra trouver une solution (des sites de haute densité de population en particulier). Ceci dit, le nombre de cartes SIM en circulation n'augmente que très faiblement (1%).

Il est juste de dire que la 5G est une technologie qui permettra de pousser les limites de la 4G et permettra d'offrir des services innovants pour l'industrie, les processus, la mobilité, bien au delà du très haut débit mobile.

Nos industriels, ne sont "que" des opérateurs qui "déploient" des infrastructures qui sont conçues et développées ailleurs, et souvent hors Europe (en chine en particulier pour la 5G). Mais il est vrai que les services qu'ils fournissent sont importants pour l'économie et les individus (un récent rapport à montré que l'accroissement des débits mobiles était du principalement au Porno Haute définition !)

Sur ce point de vue, la 5G, vu ses débits et ses performances, nécessite que le réseau "fixe" de connexion des bornes Hertziennes en particulier, soit en fibre optique, et de ce point du vue là, la France dispose d'un plan "Fibre" avancé, puisque l'ARCEP (autorité de régulation) indique qu'il y a aujourd'hui 10 millions d'abonnés très haut débit sur les 30 millions d'abonnement (box).

L'argument du COVID rappelant que les réseaux télécoms sont le dernier rempart permettant les échanges, ne s'adresse bien sur pas aux réseaux mobiles, étant donné que nous étions confinés !

L'exemple de la compétitivité des constructeurs automobiles Français, est aussi une "baliverne", si on parle du déploiement de la 5G, car le niveau de service de cette fonctionnalité n'est pas encore technologiquement déployable  au delà de l'expérimental !

Voir les deux liens parlant d'écologistes déclinistes et ceux qui crient au moratoire, ils  attaquent spécifiquement Aurélien Barrau, qui certes, est très "incisif" dans son discours, mais on ne peut pas considérer ce brillant astrophysicien comme un anti technologie !
A cette occasion, notons bien que les 3 journalistes auteurs des articles sont profondément dans le déni de l'évolution du climat et des impacts économiques et sociologiques que cela va provoquer.

Revenons à un peu de réalité, apprécions le risque du climat, celui de la raréfaction des ressources minérales et fossiles, celui des impacts sur la santé des ondes puissantes de  très hautes fréquence et tirons en des conséquences pour 2030 2040.

Car ce n'est probablement pas avant la première date que la 5G "full", c-a-d avec toutes ses "promesses" qu'elle pourra être déployée "partout", ce qui me semble, à mon humble niveau, bien improbable. Nous sommes , certes, dans une compétition internationale, mais ne nous trompons pas de priorités.

Renseignez vous, faites vous un avis vous même, au risque de vous tromper !