Transition environnementale 2030 : le scénario « utopie techno-entrepreneuriale »

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Tout au long de l’année 2019, le studio d’Usbek & Rica a mené une démarche de prospective en partenariat avec SNCF Réseau. Au programme, deux thématiques : « l’impératif écologique » et « les nouveaux modes de gouvernance ». 

Les documents produits dans ce cadre viennent d’être publiés en licence Creative Commons par SNCF Réseau

Parmi eux, 3 scénarios sur la transition environnementale que nous partageons ici. Ces scénarios ne sont pas des projections sur un hypothétique futur de l'entreprise SNCF Réseau, mais plutôt des outils pour permettre à l’entreprise de poser un regard neuf sur elle-même. On commence avec un premier scénario titré « l'utopie techno-entrepreneuriale ».

- 23 septembre 2020

Imaginez un monde, en 2030, dans lequel le marché de la transition écologique, soutenu par la puissance publique et par les attentes des citoyens et des investisseurs, devient dominant. Les industriels et les fournisseurs de services sont attendus pour répondre aux besoins de la société et à la crise environnementale par le développement d’offres pertinentes. 

En conséquence, les entreprises investissent le marché de la transition écologique à bras-le-corps et développent des techniques et des technologies toujours plus performantes, des véhicules électriques aux techniques de ramassage des micro-plastiques dans les océans en passant par la recherche de planètes habitables. En parallèle, les services de recommandation pour réduire sa consommation d’énergie (« smart grids ») ou les services de sélection des produits les moins polluants se multiplient.

Ce scénario est appelé « utopie techno-entrepreneuriale » car il entretient les imaginaires autour du progrès scientifique et technique, sans mettre en œuvre des actions suffisantes pour adapter les modes de vie à la crise environnementale. Il promeut des produits et services verts dont la complexité s’accroît et qui reposent toujours sur des ressources rares, faute d’alternatives viables et structurées. Il génère une hausse des prix des produits finaux et un accroissement des inégalités entre les individus. Les protestations environnementales, l’activisme et les procès contre les entreprises les plus polluantes sont devenus monnaie courante.

Contexte et gouvernance

Climat politique et social

L’approche de seuils environnementaux critiques a engendré une nouvelle mutation du capitalisme industriel. La puissance publique laisse la main, et soutient les industriels et fournisseurs de services qui se sont saisis de la transition écologique. Celle-ci a reposé sur trois leviers : 

  • Transfert vers le privé de la gestion des ressources environnementales
  • Objectivation économique et financière de l’empreinte environnementale des entreprises (négative ou positive)
  • Innovation intensive dans les technologies vertes et les services d’optimisation de la consommation

En pointe dans cette transition environnementale, l’Europe et la France sont, contre toute attente, en passe de réussir à découpler la croissance économique (qui reste l’horizon des politiques publiques) de la consommation des ressources énergétiques et naturelles. Mieux : la croissance et la profitabilité des entreprises est de plus en plus liée à leur performance environnementale. Toutes, cependant, ne sont pas capables de suivre le mouvement. Certains produits et services « verts » ne le sont qu’en surface et continuent d’alimenter le paradigme de la surconsommation. 

Le rôle-clé confié aux marchés et la financiarisation des enjeux environnementaux ont conduit à une forte hausse des coûts de l’énergie et des matières premières, pour refléter leur coût environnemental réel. En conséquence, le prix des services produits finaux a augmenté pour le consommateur : déplacements, alimentation et produits technologiques sont devenus plus chers. 

La principale vulnérabilité de cette société en transition est sociale : combinée au retrait des services publics, la hausse des matières premières accentue le chômage et les inégalités entre individus et territoires. Les niveaux de vie, les pratiques de mobilité et l’accès à la santé sont toujours plus différenciés entre riches et pauvres. 

La tension sociale s’en nourrit : les sursauts protestataires contre les politiques gouvernementales, et désormais contre les entreprises qui ont une influence forte sur la vie des Français (VINCI, Total, AXA, etc.), sont réguliers. 

L’orientation de l’action publique

Pour la puissance publique, la croissance, l’innovation technologique verte et la limitation du taux de chômage sont prioritaires. L’État soutient largement les entreprises de green high tech et les industriels de l’environnement. 

Depuis 2022, le CICNE (Crédit d’Impôt Compétitivité Numérique Environnement) français et ses équivalents en Europe, qui subventionnent la recherche et le déploiement de ruptures technologiques en faveur d’une croissance verte, concentrent la plus grande partie des financements publics pour l’environnement. Une politique qui a ses succès (généralisation de produits à l’empreinte environnementale optimisée, par exemple les véhicules électriques), mais aussi ses revers : certains coûts environnementaux persistants continuent d’être « délocalisés » dans les pays pauvres. Sur le front de la bataille climatique, en revanche, cette stratégie a permis de diminuer de 25% les émissions françaises de GES. Et si la consommation de ressources stratégiques n’a pas baissé, cette stagnation est un miracle d’efficience compte tenu du développement de la consommation. 

Délégation de service public et mise en concurrence sont les maîtres-mots. En matière de santé, d’énergie, d’éducation, de transports, de gestion des eaux et déchets, de protection des espaces naturels, de très grandes entreprises privées répondent aux cahiers des charges et aux normes émises par la puissance publique. 

Au sein de l’Union européenne, la PAC est désormais l'un des volets d’une Politique Environnementale Commune beaucoup plus ambitieuse, qui fixe les objectifs à l’échelle du continent et alloue les crédits en fonction d’impératifs de péréquation. Les programmes-cadres de recherche et développement technologique ont été largement réorientés vers les technologies à impact environnemental faible, voire positif. L’UE veille au respect des mécanismes concurrentiels, dans ce contexte de dérégulation qui pourrait être favorable à l’émergence d’entreprises monopolistiques en matière d’énergie et d’environnement. 

Le nombre des collectivités territoriales françaises a été largement réduit, hors maille départementale recentrée sur l’action sociale. Chacune des 10 grandes régions donne les impulsions de la transition écologique territoriale. Elles accompagnent l’innovation en soutenant les clusters Territoires - Universités (privées) - Entreprises, missionnent les entreprises animatrices des plateformes régionales d’économie circulaire, et définissent les cahiers des charges pour la rémunération des services écosystémiques. Les communes, dont le nombre a été réduit à 8 000, se concentrent sur les enjeux ultra-locaux - à l’exception bien sûr des métropoles parisienne, lyonnaise, nantaise... Ces quelques villes qui concentrent l’innovation, la population qualifiée, les ressources économiques et industrielles, font jeu égal avec les régions, ce qui ne va pas sans tensions.

« Imaginez un monde, en 2030, dans lequel le marché de la transition écologique, soutenu par la puissance publique et par les attentes des citoyens et des investisseurs, devient dominant.»

Les acteurs privés et la création de valeur

Toujours dominée par le paradigme de la croissance, la « transition environnementale de marché » lie désormais performance économique, performance écologique et innovation technologique. 

Les entreprises qui ont le plus rapidement déplacé leurs activités vers des modèles environnementalement soutenables - ou bénéfiques - sont les grandes gagnantes. Chevilles ouvrières de la transition, elles intègrent au prix de leur produit et à leur comptabilité leur impact sur l’environnement. Le développement des crédits carbone, biodiversité et santé des écosystèmes (pour lutter contre la pollution plastique) a fourni les outils financiers nécessaires. Le marché de la notation globale, autrefois appelée notation extra-financière, a bondi - une bonne notation étant la condition pour obtenir des financements à l’innovation, décrocher des marchés publics ou des partenariats public-privé. La propriété privée s’est étendue sur un nombre croissant de ressources environnementales (eau, espaces littoraux, brevetabilité étendue du vivant…), comme garantie de leur protection pour éviter une prétendue « tragédie des communs ». 

Parmi les entreprises gagnantes de la transition : les géants de l’environnement, qui deviennent de véritables maîtres d’ouvrage délégués de l’aménagement énergétique et environnemental dans les régions françaises ; les entreprises de biotechnologie réparative pour les écosystèmes ; les plateformes d’économie circulaire… 

Les fonds de pension américains et européens (suite à la fin du régime par répartition en France notamment) sont les principaux bailleurs de cette nouvelle économie. Leurs investissements se concentrent exclusivement sur les entreprises à haute performance environnementale, pour respecter leurs obligations fiduciaires. 

Toutes les entreprises n’ont pas su suivre le mouvement. Tributaires de modèles économiques caducs, dépendantes de ressources naturelles de plus en plus chères, elles n’ont pu réformer leurs activités, et sont condamnées à développer des comportements de plus en plus prédateurs vis-à-vis de leurs fournisseurs et consommateurs. Pour tenter de contrecarrer leur perte progressive de valeur, elles pratiquent intensivement le greenwashing.

La société et les acteurs citoyens

La France et l’Europe connaissent une situation paradoxale. Malgré ses zones d’ombre, la transition environnementale paraît définitivement engagée, contribuant à réinstaurer une forme de confiance en l’avenir au sein de la population. La double transformation numérique et écologique a redynamisé l’économie, et le spectre de la récession s’est éloigné. Mais cette transition non-redistributive n’a pas réglé le problème du creusement des inégalités sociales, qui demeure la principale vulnérabilité de la société française. Chacun peut croire en son avenir, mais sait également qu’en cas d’échec les filets de sécurité seront ténus. 

Cette transition d’essence libérale ne s’est pas accompagnée de réglementation contraignante sur les modes de vie et de consommation : le marché a simplement rendu extrêmement coûteux les comportements dommageables à l’environnement. Ils sont devenus inabordables, voire non-désirables, pour l’immense majorité de la population. On consomme moins, plus sain et plus durable non par engagement ou par obligation, mais parce c’est le choix économiquement rationnel. Ces nouveaux comportements de consommation sont d’ailleurs promus par le marketing des entreprises, pour ajuster la demande à l’offre. 

Le recul de l’État et de l’action publique s’est accompagné d’un amoindrissement de la sphère publique : ce n’est tout simplement plus là que sont les leviers d’action efficace. Pour s’engager, il est beaucoup plus efficace de créer son entreprise que de candidater à une élection. En réaction, une partie des mouvements environnementaux optent désormais pour la guérilla juridique contre les entreprises nuisibles à l’environnement. Financés par de riches donateurs, ils recourent aux meilleurs cabinets d’intelligence économique et de droit de l’environnement pour enquêter sur les crimes et délits environnementaux, et asséner en justice les entreprises polluantes pour des « méga-procès » de plus en plus spectaculaires.

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État de la transition

Industries, technologies et régime d’innovation

Le système industriel et technologique donne le primat à la haute technologie et aux technologies « vertes » intensives en capital. 

L’industrie 4.0 et les clean tech captent les financements. On parle désormais de « bright green tech » pour désigner ce vaste secteur en ébullition qui met en œuvre des technologies de plus en plus complexes pour résoudre les problématiques environnementales, ou offrir produits et services de haute technologie et d’empreinte réduite. 

Les mégacentrales solaires et les fermes éoliennes se sont multipliées en Europe, pour tenter d’absorber une demande toujours croissante en énergie. Le numérique connaît sa révolution Green IT, les réseaux, les serveurs, et terminaux (fixes, mobiles) sont de plus en plus efficients - même si leur multiplication amoindrit l’impact de ces progrès. Les marchés publics et privés de restauration des écosystèmes favorisent le développement de nombre de startups de biotechnologies régénératives : végétaux OGM résilients au changement climatique et favorisant les populations d’insectes, micro-organismes dévoreurs de plastique, etc. 

Toutes les entreprises ne disposent cependant pas de telles capacités de R&D. Elles se concentrent alors sur l’aval de la chaîne de valeur, et appuient les industriels deep tech dans leur stratégie de servicialisation, pour intensifier l’usage de leurs technologies. Certaines développent des stratégies de plateforme : à l’échelle du continent européen, en intégrant dans leurs services auprès d’une large base de consommateurs les produits et les offres développées par les entreprises à R&D intensives, ou à l’échelle régionale, en organisant la relation entre les différentes parties prenantes au service du développement local soutenable. 

L’ingénierie financière et assurantielle est au cœur de ce nouveau régime d’innovation durable. La protection toujours croissante de la propriété intellectuelle encourage la recherche privée, et la financiarisation des problématiques environnementales accentue la sophistication des modèles économiques des grands industriels. Ceux-ci dégagent une part croissante de leurs revenus à partir de la rémunération des services environnementaux rendus par leurs produits et services, quand ils ne spéculent pas purement et simplement sur les marchés environnementaux dérivés. Les assureurs facturent très cher leurs capacités de modélisation des risques climatiques et météorologiques, ainsi que la couverture toujours plus complexe des aléas.

Production et consommation d’énergie

Après une quinzaine d’années de stagnation, la consommation énergétique française a repris sa hausse (légère) après 2020. L’ambition de réduire la part de l’énergie nucléaire à 50% du mix électrique en 2030 a été totalement abandonnée quelques années auparavant. Outre le prolongement des centrales existantes, l’ouverture de l’EPR de Flamanville et la programmation de 2 nouveaux EPR (Engie, EDF) redonnent un coup de fouet au nucléaire. Ces initiatives corrigent la baisse de la part relative du secteur dans la production électrique française, essentiellement due au développement massif des renouvelables. 

Ces dernières ont vu l’émergence de très grands conglomérats industriels. Shell, Total, le National Energy Investment Group chinois, Engie et Google Energy sont les plus gros producteurs en France. Compte tenu de la bataille économique et des investissements nécessaires, les énergies renouvelables solaires et éoliennes ont adopté un modèle centralisé et entièrement privatisé. Après une décennie de subventions, les énergies renouvelables sont parvenues à maturité et deviennent progressivement taxées, à mesure que leur profitabilité économique se développe. L’hydrogène joue un rôle fondamental dans le stockage de ces énergies intermittentes et pour la propulsion des trains et véhicules longue distance. 

Le renchérissement de l’énergie a conduit entreprises et ménages à développer des stratégies correspondant à leurs moyens. Les plus modestes réduisent leur consommation, au prix de l’inconfort, quand ils n’ont pas été déclarés éligibles aux financements publics pour rénover leur logement. Ceux qui ont pu financer leurs travaux d’isolation, voire investir dans de petites unités de production solaire et éolienne, jouissent d’une beaucoup plus grande sécurité énergétique. Les plus entreprenants dégagent même de véritables rentes énergétiques, en reversant leur surplus de production dans le réseau régional. 

De vastes investissements publics ont permis le déploiement de smart grids aux échelles métropolitaines, voire régionales dans les territoires ruraux. Cette surcouche de sophistication numérique a rendu le réseau plus performant mais considérablement moins résilient aux événements extrêmes, qui perturbent de plus en plus souvent le réseau. Elle a aussi favorisé l’émergence d’un nombre considérable de fournisseurs d’électricité aux particuliers et aux entreprises, et la financiarisation croissante du secteur.

«Pour la puissance publique, la croissance, l’innovation technologique verte et la limitation du taux de chômage sont prioritaires. L’État soutient largement les entreprises de green high tech et les industriels de l’environnement.»

 

Ressources et matières premières


Acier, cuivre, terres rares, sables et graviers pour le béton, phosphore pour la production agricole : les prix des ressources et matières premières stratégiques ont fortement augmenté, en raison de la demande mondiale et des tensions géopolitiques entre les grandes puissances.


La Chine, l’Inde et plusieurs pays d’Asie du Sud-Est refusent désormais d’absorber le coût environnemental des modes de vie du Nord, et intègrent progressivement au prix de leurs matières premières et commodities le coût de conséquences environnementales de leur extraction et de leur fabrication. En France, de nombreuses petites entreprises ne peuvent plus absorber ces coûts qui s’ajoutent à la hausse des prix de l’énergie, et ferment.


Comme ailleurs, le marché est l’instrument privilégié pour réguler la consommation des ressources et matières premières : l’adaptation est avant tout économique. Les grandes entreprises mettent en œuvre des stratégies d’efficience industrielle et d’économie circulaire « défensives », pour sécuriser leur apport en ressources critiques.


L’économie circulaire fonctionne à deux échelles : régionale pour les ressources et produits de consommation courantes pour les entreprises et les ménages, européenne pour les terres rares et les composants avancés. Dans les deux cas, des partenariats publics-privés sont mis en place pour développer des plateformes facilitant le matching entre ressources et besoins, qu’il s’agisse de réemploi, de recyclage, de surcyclage.


Combinée à l’envol des prix des matières premières et à des accords entre industriels sur les standards de durabilité, cette stratégie par le marché a permis de stabiliser la demande en matières premières, sans édiction de normes contraignantes par la puissance publique.

Systèmes de mobilité


Le marché de la mobilité s’est réorganisé autour de quelques grandes plateformes numériques, agrégeant et unifiant les offres d’une myriade d’opérateurs de transports - des micro-mobilités aux déplacements longs. La mobilité est toujours plus servicialisée, et seuls 25% des ménages français possèdent désormais une voiture - aux extrémités de l’échelle sociale : les plus aisés pour des raisons de confort et de commodité, et les habitants des territoires relégués pour pallier un réseau public déficient.


Pour les déplacements continentaux, l’aérien a confirmé sa suprématie. La taxation relativement faible de ce mode de transport n’a pas découragé les voyageurs d’affaire et les familles les plus aisées, mais elle a condamné les offres low cost. Cette suprématie n’est contestée que par les quelques liaisons ferroviaires à grande vitesse entre métropoles.


Les déplacements interurbains se font en train à grande vitesse, en location partagée ou en car, selon les moyens de chacun. 75% du parc automobile (véhicules particuliers et de flotte, véhicules utilitaires, autocars…) est désormais décarboné. Les batteries équipent les véhicules pour les déplacements de proximité, les piles et moteurs hydrogène et moteurs ceux destinés aux déplacements plus longs. Le coût de ces véhicules reste très important, en raison notamment de la couche numérique permettant la conduite semi-autonome : seuls les plus aisés peuvent en posséder un. Le réseau ferroviaire s’est largement recentré autour des liaisons à grande vitesse, marché que se disputent quatre à cinq opérateurs. Les coûts d’opération et de maintenance, ainsi que la massification d’alternatives durables ont considérablement rétréci le réseau secondaire et les petites lignes.


Dans les grands centres urbains, les VTC, l’autopartage et les micro-mobilités électriques sont largement diffusés, en parallèle d’une augmentation des mobilités douces dans les centres-villes gentrifiés. Ces derniers ont d’ailleurs interdit progressivement, au cours de la décennie, l’entrée des véhicules thermiques dans les cœurs de ville. Ailleurs, la débrouille règne. La France est littéralement un pays à plusieurs vitesses : les plus fortunés se déplacent beaucoup et rapidement, s’autorisent des voyages en avion dans les destinations lointaines ; les plus modestes restreignent leurs déplacements et, quand ils doivent se déplacer, arbitrent entre les modes de transport selon le coût.


Les évolutions technologiques des modes de transport, et la tendance à la servicialisation, ont permis une baisse certaine de l’impact environnemental de la mobilité. Pour les opérateurs, la pression économique des plateformes est cependant constante : ce sont elles qui contrôlent la relation aux usagers finaux, et captent une part croissante des profits.


SNCF Réseau

- 23 septembre 2020

N.D.L.R. La première hypothèse sur les trois, d'un scénario fiction concernant l'évolution de la transition environnementale (écologique, énergétique, ...) que l'on pourrait appeler "l'écologisation" de la société, comme le pense Hubert Vedrine.

Probablement la plus favorable,  on n'y croit pas vraiment ! Mais il y a de trés bonnes idées.