5G en France : une rentrée sous haute tension


Le lancement de la cinquième génération de téléphonie mobile continue de faire débat. Le report des enchères sur les fréquences n’est pour l’heure pas à l’ordre du jour. © AFP

 

N.D.L.R.  Comme l'indique JM Jancovici sur LinkedIn, La Bonne question serait de s'interroger si la5G est bonne pour le climat, pour la condition physique, ....  ce qui ne semble pas etre le cas ! le fait de dire qu'il faut y aller parce que d'autre l'ont fait n'a pas vraiment de sens.

Il ne faut pas être anti technologie et anti progrès, il faut aujourd'hui, compte tenu de notre situation environnementale, financière, climatique,  privilégier les innovations utiles à la vie, plutôt que celle qui permettent d'aller encore plus dans une direction dont nous sentons tous que la destination n'est pas heureuse.  

Le lancement de la cinquième génération de téléphonie mobile continue de faire débat. Le report des enchères sur les fréquences n’est pour l’heure pas à l’ordre du jour.

La tension monte en France autour de la nouvelle génération de téléphonie mobile entre partisans et détracteurs. Au point de diviser les quatre opérateurs télécoms (Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free) chargés de son déploiement. S'ils se préparent tous à concourir le 29 septembre pour les enchères du spectre 5G disponible, certains souhaitent toujours un moratoire.

Ainsi, Xavier Niel, fondateur de Free et propriétaire de Monaco Telecom qui a lancé la 5G l'été dernier dans la principauté, est de ceux qui se félicitent de cette avancée et qui s'inquiètent des résistances françaises. "Un problème d'attractivité du territoire. À un moment, les investisseurs iront voir ailleurs. C'est très mauvais pour l'image de notre pays", déclarait-il récemment au Figaro.

À l'inverse, Bouygues Telecom milite depuis mai pour repousser les enchères de quelques mois. L'opérateur a même saisi en référé le Conseil d'État pour en contester le cadre réglementaire, mais a été débouté le 21 juillet. La France va-t-elle faire bande à part face à une technologie identifiée "comme un carburant pour la croissance" par les analystes de Deloitte ? Rester à la traîne quand les Allemands, les Britanniques et les Italiens se sont lancés et que deux micro-États au cœur de l'Europe, la République de Saint-Marin et Monaco, sont passés à la 5G ? Quand la Chine compte déjà 100 millions d'abonnés 5G, la Corée du Sud, 7 millions, et que les États-Unis la commercialisent depuis avril 2019 ?

Cédric O consulte à tout-va

Craignant que le débat ne s'installe, Cédric O, secrétaire d'État chargé de la Transition numérique, enchaîne les rendez-vous avec les collectivités territoriales, les associations, les opérateurs et les industriels. "Nous avons besoin de davantage de pédagogie sur ce sujet. Il faut dire à quoi sert la 5G, comment elle est indispensable, que ce soit pour développer massivement la télémédecine en zone rurale, pour transformer l'agriculture, pour réindustrialiser la France, pour la transition énergétique", développait-il fin juillet dans Ouest-France.

Relayés par les 150 Français de la Convention citoyenne sur le climat, les anti-5G, eux, se font de plus en plus entendre. La technologie est, pêle-mêle, soupçonnée d'être mauvaise pour la santé et l'environnement et de menacer la souveraineté numérique française. Sensibles à ces arguments, les membres de l'Assemblée de Corse viennent de voter en faveur d'un moratoire. De là à imaginer une suspension temporaire des enchères…

Le dossier est désormais piloté en direct par Cédric O, qui donnera son rapport aux ministres Bruno Le Maire (Économie) et Jacqueline Gourault (Cohésion des territoires). 

"Organiser pendant quelques mois un débat public ferait sens, vu l'ampleur des discussions", souffle le dirigeant d'un opérateur télécoms. D'autant que le cadre réglementaire fixé par l'Arcep (l'Autorité de régulation des télécoms) pour les enchères peut glisser sur huit mois jusqu'à fin février sans que l'autorité doive consulter à nouveau. 

En outre, le président de l'Arcep, Sébastien Soriano, n'est pas opposé à un changement de calendrier. Au JDD, Cédric O indique qu'il a prévu de réunir les acteurs du secteur début septembre. Toutefois, il exclut pour l'instant un report.