Ministre de la Transition écologique : Barbara Pompili, une fidèle de la première heure, pour être le visage écologique d'Emmanuel Macron


Barbara Pompili, députée LREM de la Somme et présidente de la commission du Développement durable et de l'Aménagement du territoire, succède à Élisabeth Borne au ministère de la Transition écologique. Secrétaire d'état à la biodiversité sous le gouvernement Cazeneuve, elle n'avait pas tardé à afficher très tôt son soutien à Emmanuel Macron et n'a jamais cédé aux sirènes de la défection contrairement à d'autres députés de la majorité s'estimant lésés sur les questions environnementales. 

Barbara pompili AN
Barbara Pompili devient la quatrième ministre en charge de l’environnement depuis le début du quinquennat.
@AN

Elle a toujours fait le choix de rester dans la majorité même lorsque celle-ci s’effritait. Première membre du gouvernement Cazeneuve à avoir annoncé publiquement son soutien à Emmanuel Macron, Barbara Pompili dit vouloir faire changer les choses de l’intérieur. Au moment où d’anciens marcheurs déçus (Matthieu Orphelin, Aurélien Taché ou encore Emilie Cariou) lançaient le nouveau groupe Ecologie, Démocratie, Solidarité à l’Assemblée, à la sortie du confinement, elle répliquait avec la création d’une association, "En commun", au sein du groupe LREM pour faire avancer les sujets environnementaux.

Une fidélité qui paie alors que cette ancienne EELV a été nommée ministre de la Transition écologique ce lundi 6 juillet. Un ministère qui perd en revanche le portefeuille de la transition solidaire, si cher à Nicolas Hulot, qui n'avait pas hésité à le rebaptiser à son arrivée à l'hôtel de Roquelaure. Quelques semaines avant sa nomination, Barbara Pompili expliquait : "Nous avons décidé de nous réunir et de créer #EnCommun, une association destinée à rassembler élus et citoyens qui souhaitent contribuer à renforcer notre politique dans le domaine des solidarités, de l’écologie, de la cohésion nationale et du renouveau des pratiques démocratiques". Elle va maintenant pouvoir appliquer ce programme en tant que ministre.

Déjà Secrétaire d'État sous Hollande

Le nom de la nouvelle personnalité en charge des questions environnementales était très attendu après la déferlante écologiste aux municipales. Pas sûr toutefois que Barbara Pompili plaise aux Verts. Celle-ci a en effet claqué la porte d’EELV en 2015 dans le sillage de Jean-Vincent Placé et de François de Rugy après avoir co-présidé avec ce-dernier le groupe parlementaire pendant quatre ans. Son premier crash-test aura lieu d'ici la fin du mois de juillet avec un nouveau conseil de défense écologique qui doit reprendre les mesures de la Convention citoyenne pour le climat relevant du champ réglementaire. 

Outre le gage vert politique qu'elle représente, Emmanuel Macron s'entoure aussi d'une politique aguerrie. En 2016, elle est nommée secrétaire d’Etat en charge de la biodiversité, sous la tutelle de la ministre de l’Environnement, Ségolène Royal. Elle portera la lourde tâche de faire adopter la loi Biodiversité qui entérine le concept de préjudice écologique. Pressentie comme candidate à la présidence de l'Assemblée nationale en juin 2017, la députée de la Somme LREM assure, depuis, la présidence de la commission du Développement durable et de l'Aménagement du territoire, malgré une seconde tentative vaine pour décrocher le perchoir en 2018. 

Concepcion Alvarez @conce1


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N.D.L.R. Une ministre remplacée par une autre, encore plus anti nucléaire....