Notre modèle actuel est fondé sur une croissance perpétuelle reposant sur des exponentielles, alors que nous vivons dans un monde… fini. Exponentielles de la démographie et de la consommation. Exponentielles associées des besoins en énergies fossiles et en métaux dont la disponibilité est pourtant comptée. Exponentielles de l’exploitation des terres, des eaux, des végétaux, des animaux et des intrants, de l’artificialisation des sols, de la production de CO2 et de déchets qui mettent à mal leurs capacités de renouvellement.
Comment utiliser les milliards du plan de relance au niveau local ?
Les territoires sont désormais l’échelle du possible et se retrouvent face à une responsabilité historique : déployer immédiatement et simultanément toutes les réponses existantes pour les faire entrer en résonance et faire système.
Qu'en est il dans le pays de Fayence ? de nos nouveaux élus ? de nos fonctionnaires territoriaux ? Quelle sera la politique dans les communes et dans la communauté de communes ?
Sauront t'ils ensemble prendre en charge le sujet et en particulier dans le Plan climat Air Énergie en cours ?
[EDITO] Politiques publiques
Publié le 24/07/2020 • dans : France

Les milliards continuent de pleuvoir, mais ils irriguent les mêmes
canaux d’un modèle épuisé. Sur les 100 milliards du plan de relance
annoncé par Jean Castex lors de son discours de politique générale le
15 juillet, 20 sont fléchés sur la transition écologique, 40 sur la
relance de l’industrie.
Distinguer les deux enveloppes dit assez que l’on reste sur le modèle du monde d’avant. Celui d’un développement déséquilibré et vorace, quand les ressources sont limitées. Tant que produire des masques jetables comptera plus dans la croissance du PIB que de prévenir leur fabrication et que les sénateurs moqueront le Premier ministre lorsqu’il évoque un plan « vélo » ambitieux (le 16 juillet), il y a peu de chance que cela change.
Symbole
Pourtant, presque tout le monde convient, en France du moins, que nos
sociétés doivent changer. Les collectivités, plus que l’Etat, semblent
en avoir conscience, et misent sur la résilience (1)
de leurs politiques publiques. Les électeurs aussi.
On peut gloser sur la dimension finalement plus symbolique que massive du vote écologiste aux municipales. Mais la politique vit de symboles. Et, sincères ou pas, les programmes des candidats de tous bords étaient teintés de vert.
Manifeste
Cela tombe bien : les cadres territoriaux soutiennent la nécessité du
virage vers la transition écologique. L’Association des administrateurs
territoriaux en a fait le fil rouge du nouveau mandat municipal, à l’instar des DG de commune et d’interco.
Et les anciens de l’Inet (ADT-Inet) ont publié un manifeste appelant
à une transition territoriale radicale dont les territoires seraient
les supports et leurs cadres, les chevilles ouvrières. « Sachons être
conseillers plutôt que courtisans.
Organisons une révision générale de nos cadres d’analyse », exhortent-ils. Et constatent : « Notre difficulté n’est pas de comprendre les idées nouvelles mais d’échapper aux anciennes. »
Message transmis au gouvernement, et à son plan de relance.