David Bruno, expert des pollutions électromagnétiques, s’est procuré
par l’intermédiaire de l’Autorité nationale des fréquences (ANFR) un
document concernant l’installation d’un site d’antennes relais d’Orange à
Marseille. Selon lui, « la puissance colossale des antennes 5G est à
craindre ». Sachez d’abord que la 5G n’a pas vocation à remplacer les
fréquences 2, 3 et 4G, elle […] David Bruno, expert des pollutions électromagnétiques, s’est
procuré par l’intermédiaire de l’Autorité nationale des fréquences
(ANFR) un document concernant l’installation d’un site d’antennes relais
d’Orange à Marseille. Selon lui, « la puissance colossale des antennes 5G est à craindre ».
Sachez d’abord que la 5G n’a pas vocation à remplacer les fréquences
2, 3 et 4G, elle s’y ajoute, précise David Bruno. Pour l’heure, treize
villes françaises sont dans les starting-blocks pour la mise en service
de la première version de 5G, fonctionnant sur des fréquences de l’ordre
de celles de la 4G et du WiFi. Sont-elles inoffensives pour autant ?
Aucunement. document Orange sur l’installation 5G à Marseille ◆ Une puissance multipliée par 3 minimum !
La puissance maximale des antennes 5G installées, par exemple à Marseille, est de 32 kW (accès aux documents complets ici).
David Bruno a calculé que la puissance cumulée des antennes 2, 3 et 4G
est, elle, de 16 kW : les antennes relais 5G émettent donc à elles
seules des rayonnements électromagnétiques 2 fois plus forts que la
somme des antennes relais des technologies 2, 3 et 4G réunies. De plus,
d’autres bandes de fréquences 5G sont prévues (1427 MHz à 1517 MHz, puis
la « seconde 5G »). Les riverains des antennes relais seront donc, dans
un futur proche, exposés à des niveaux de densité de puissance qui
seront au minimum 3 fois supérieurs à ceux d’aujourd’hui. David Bruno
précise qu’« un débit considérable d’information nécessite des puissances d’émissions plus élevées ; c’est largement le cas pour la 5G.Au
début, la puissance émise sera minimale, puis elle va progressivement
croître avec l’augmentation du nombre d’utilisateurs de technologies
compatibles 5G. C’est pour dans quelques mois ! ». ◆ Une première, et une deuxième 5GPour rappel,
deux types de fréquences sont prévus. La « première 5G » (fréquence
d’émission de 3400 à 3800 MHz, mais aussi autour de 1400 MHz) nécessite
« simplement » l’installation de nouveaux panneaux d’antennes sur les
sites des antennes 2, 3 et 4G. La « seconde 5G » utilisera des bandes de
fréquences entre 24, 25 et 27,5 GHz (ondes millimétriques) jusqu’à
présent réservées à d’autres domaines, notamment militaires. Elle
nécessitera peut-être l’installation d’antennes supplémentaires, par
exemple dans le mobilier urbain. Attention, la première 5G n’est pas
qu’une super 4G. La technologie d’émission est en effet radicalement
différente : des faisceaux balayent l’espace dans toutes les directions,
en permanence reliés aux objets 5G, alors que les antennes 4G émettent
un halo auquel les smartphones se connectent. Les effets délétères de
cette technologie sur le vivant ne sont aucunement étudiés. Les effets
de la seconde 5G, sur des bandes de fréquence bien supérieures, le sont
encore moins. « Je doute fortement que les protagonistes de ce
projet seraient d’accord pour installer des antennes relais 2/3/4G ou 5G
en face de leur maison ou dans leur jardin » conclut David Bruno. ◆ Recrudescence des cas d’électro-hypersensibilité
Il est aussi à noter que quelque temps après la mise en service de la
4G, les médecins spécialistes avaient constaté une recrudescence de
personnes atteintes d’électro-hypersensibilité, tandis que leurs
patients en voie de rémission rechutaient. « Les gens ne savent pas ce qu’ils vont vivre »,
alerte Béatrice Milbert, médecin chercheur pionnière de
l’électrosensibilité en France, et dont vous retrouverez l’interview
complète dans notre prochain dossier consacré à
l’électro-hypersensibilité (dans NEXUS n°128 disponible début juin 2020 en commande sur notre site). Alice Pouilloux