Économie et finance : le monopole de la pensée dominante et ses dangers

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Marc ChesneyBulletin SAGW 3 | 2019 2FOKUS | FOCUS  

Un constat s’impose : le monde académique est décalé par rapport aux besoins et réalités de l’économie et de la socié-té. Il n’a pas suffisamment tiré les leçons de la crise finan-cière de 2008, et fait preuve d’une grande discrétion face aux scandales financiers à répétition. Il relève pourtant de sa responsabilité d’analyser ces problèmes et d’argumenter de manière objective. Pour que la liberté académique ne reste pas lettre morte, ne soit pas qu’un beau principe affiché sur le fronton des universités, elle doit être régulièrement exercée, prati-quée par chacun des membres du corps professoral. Quant à la finance en particulier, elle est un domaine qui traite de la question des prix des actifs financiers, mais qui ne transmet pas de valeur. L’argent est présenté implicitement ou explici-tement comme une fin plutôt qu’un moyen.

Enseignement de la finance : la crise financière de 2008 a-t-elle eu lieu ? 
 À la lecture de nombreux plans de cours ou de manuels d’enseignement, la question se pose de savoir si une crise a vraiment eu lieu en 2007 et 2008. Les exemples sont légion, dans de prestigieuses universités, tant en Amérique du Nord 3 qu’en Europe. Mon article publié en 2010 par le journal Le Temps est malheureusement toujours d’actualité 4. Lorsque cela est possible, la comparaison des programmes de cours, avant et après la crise, atteste le plus souvent d’une grande inertie de la part du corps professoral. Généralement, la crise financière est soit absente de ces programmes, soit n’y apparaît que succinctement. Dans certains cas, le thème apparaît peu de temps après la crise, puis disparaît complètement quelques années plus tard. Dans la plupart des pro-grammes de master en Finance, les questions de l’éthique et de la durabilité ne sont pas traitées. Des initiatives visant à mettre à jour l’enseignement existent cependant, mais elles relèvent de décisions personnelles prises par certains pro-fesseurs ou directions universitaires.L’exemple de la finance mathématique est parlant. Le livre intitulé « Options, Futures and other Derivatives » de John C. Hull est présenté comme la référence incontournable en matière de produits dérivés au niveau des bachelors et est ainsi utilisé à grande échelle dans de nombreuses universités, y compris suisses. Dans sa dixième édition (2018), seu-lement environ 3 % de ce livre de 851 pages sont consacrés au rôle clef qu’ont joué ces produits dans le déclenchement et la propagation de cette crise.Quand il y est fait allusion, il est intéressant de noter que selon l’auteur, « à l’évidence, la première décade du XXIe siècle a été désastreuse pour le secteur financier. » Cela amène une remarque : faire mention d’un désastre pour les banques systémiques qui ont été renflouées avec de l’argent public est une contre-vérité. Ce fut par contre un désastre pour le contribuable qui a dû s’acquitter de la facture, ainsi que pour les quelque 30 millions de personnes qui, au niveau mondial, ont été licenciées, sans parler de celles qui ont per-du leur logement. Par ailleurs, l’auteur constate avec regret que certaines entreprises envisagent de limiter, voire d’éliminer complètement leurs achats de produits dérivés. Il fait remarquer que ceux-ci permettent aux sociétés de gérer leurs risques. Il omet curieusement d’indiquer que ces produits corres-pondent à environ neuf fois le PIB mondial, ce qui est complètement disproportionné. Une telle gestion ne devrait en requérir qu’une fraction, de l’ordre de 30 à 60 % de celui-ci, et non pas neuf fois plus. Un tel volume génère des risques systémiques pour l’économie et la société. Les institutions financières qui les diffusent se comportent en pompiers pyromanes. Elles vendent des produits qui devraient permettre aux entreprises de se couvrir contre les risques financiers. Diffusés à une telle échelle, ils induisent un risque systémique considérable, contre lequel ces dernières doivent se couvrir... Ces points ne sont malheureusement pas traités dans ce livre, ingurgité, le plus souvent sans esprit critique, par des générations d’étudiants en finance. Le livre de Ben Bernanke et de ses trois coauteurs, intitulé « Principles of Economics. A Streamlined Approach »5, constitue aussi un exemple parlant. Dans l’édition datée de 2017, la crise de 2008 n’est pas mentionnée dans le plan de l’ouvrage, comme si les principes économiques inamovibles étaient en apesanteur au-dessus d’un contexte de pro-fonds déséquilibres financiers. C’est l’illustration d’un refus d’adapter des concepts figés et des lois économiques supposées fondamentales à un contexte dynamique de dangers et de risques systémiques qui ne cessent de se propager. Ben Bernanke, qui dirigea la Réserve fédérale (FED) de début 2006 à début 2014, est idéalement placé pour mener à bien une réflexion sur la crise financière de 2007 et 2008 et en tirer les leçons. Cela aurait été d’une grande utilité tant pour les étudiants que pour un public plus large. 

L’économie est-elle encore une science sociale ? L’École de Chicago continue à dominer les débats et tend à exercer un monopole. Elle contrôle les revues dites A, c’est-à-dire celles qui sont supposées définir l’excellence scientifique dans ce domaine. Les publications récentes se-raient essentiellement à considérer. Une amnésie collective se met en place. Des auteurs majeurs, comme John Maynard Keynes, sont négligés. Leurs contributions, sous forme d’ouvrages de référence, ne se plient pas au carcan des publications dans les revues A. Dans celles-ci, les exemples de titres abscons 6 sont aujourd’hui légion. Les thèmes traités sont trop souvent déconnectés de questions économiques et sociales pertinentes. Les débats de fond sont tout simple-ment écartés. Ils dérangeraient une économie et une finance académiques figées dans leurs dogmes. Contrairement à la physique, il n’existe pas de lois fondamentales en économie et en finance. Prétendre le contraire permet à ces matières de se draper dans les habits de la science et d’étudier les « lois » d’un secteur financier en roue libre, qui n’obéit qu’à ses propres intérêts. Les tentatives de discussion, de contestation et de remise en question sont marginalisées et ostracisées. L’utilisation d’un jargon pseu-do-scientifique impressionne le commun des mortels plutôt qu’il ne le convainc. La structure de la recherche s’est ma-thématisée en apparence. Des théorèmes sont trop souvent prouvés sans que la véracité des hypothèses, c’est-à-dire leur réalisme, ne soit vérifiée. Ce travail qui incombe aux économistes et aux financiers n’est que rarement réalisé. L’économie, qui est une science sociale, devrait s’adapter aux évolutions et aux besoins de la société. C’est loin d’être le cas. Elle est ainsi déconnectée de son support : la société précisément ainsi que l’environnement. Ainsi, des politiques économiques ou financières sont présentées comme étant bénéfiques, sans tenir compte de leurs impacts sociaux et environnementaux éventuellement nuisibles ! De nombreux concepts et hypothèses sont inadaptés au contexte actuel et peu réalistes : Les marchés financiers auraient toujours raison, ils se-raient parfaits et efficients, comme des dieux. Ils sont de-venus l’alpha et l’oméga d’une nouvelle religion à laquelle on est censé croire, malgré les évidentes contradictions entre ce qu’elle prêche et sa pratique quotidienne. Comment encore croire à cette supposée efficience des marchés financiers, alors qu’ils sont manipulés à grande échelle ? Les exemples sont nombreux : le Libor
 devises, les transactions à hautes fréquences et le front running 8, qui lui est associé, ainsi que les politiques mo-nétaires dites non conventionnelles, ayant abouti à un taux d’intérêt hors risque négatif dans certains pays, ce qui traduit un dysfonctionnement majeur de l’économie. Le taux d’intérêt représente le prix de l’argent. Qu’un prix reste négatif aussi longtemps ne peut provenir que d’une manipulation d’une vaste ampleur, par les banques centrales, des marchés financiers considérés, en l’occur-rence les marchés obligataires. L’existence d’un actif hors risque, requise dans de nom-breux modèles financiers. En existet-t-il aujourd’hui ? Le détenteur suisse d’une obligation du trésor américain su-bit un risque de change. Le détenteur d’une obligation suisse est certain de perdre de l’argent, puisque le taux est négatif. C’est encore pire que le risque. L’absence d’opportunités d’arbitrage. L’obtention des prix des produits dérivés, loin d’être basée sur l’offre et la demande, est fondée sur cette hypothèse irréaliste. Le mode de fonctionnement quotidien des fonds spéculatifs et des grandes banques consiste précisément à profiter d’arbitrages ou à en créer. Le « toujours plus » serait synonyme de « toujours mieux ». Selon Milton Friedman, la seule responsabilité sociale de l’entreprise est d’accroître ses profits et de créer de la valeur pour les actionnaires 9. La cupidité est ainsi parée de nombreuses vertus.
 Des sujets essentiels négligés 
Certains sujets sont par ailleurs négligés ou tabous. En effet, les débats portent trop souvent sur des thèmes mi-neurs, plutôt que sur les sujets essentiels : Le rôle de la finance. Celle-ci doit-elle servir l’économie ou se servir ? Les valeurs sont-elles uniquement financières ? Quid de ceux qui confondent l’être avec l’avoir ou le paraître et qui accumulent des richesses considérables et insensées ? Le supposé ruissellement vers le bas qui devrait résul-ter de cette accumulation de richesses est un leurre. Il n’obéit pas aux lois de la pesanteur et s’oriente vers le haut de la pyramide sociale.
 8 Enrichissement des sociétés effectuant des transactions à hautes fré-quences aux dépens des clients. Les cours sont manipulés lorsque, par exemple, une succession d’ordres d’achat à la milliseconde, ayant pour effet de faire monter les cours, est soudain annulée pour laisser la place à un ordre de vente à un prix avantageux.9 Les vastes flots d’affaire et les immenses gains réalisés par IBM avec l’Allemagne nazie, constitue en exemple extrême d’une stratégie centrée uniquement sur la maximisation des profits. Grace à cette collaboration, la machine d’extermination de ce régime devint particulièrement effica-ce (voir : Black, Edwin (2001) : IBM et l‘holocauste, Paris). Sans boussole morale, la cupidité mène au pire.
  Comment diriger les énormes flux financiers vers la lutte contre le réchauffement climatique, la déforestation et la pollution, et les transformer en investissements dans ces domaines ? Quelles sont les conséquences sociales de la réduction du citoyen à un strict rôle de consommateur, de produc-teur ou d’intermédiaire financier ? Cette fonctionnalisa-tion de l’homme génère une société atomisée, constituée d’individus isolés. Elle est démocratiquement fragile et est propice au développement du totalitarisme10. Dans ce cadre, qu’ont en commun les citoyens transformés en « agents » ? Les transactions sur des marchés financiers manipulés à grande échelle, l’optimisation illimitée de gains, au lieu de les rassembler, les séparent et les op-posent. La croissance économique serait-elle toujours possible ou souhaitable ? Le paradigme actuel repose sur le dua-lisme dette-croissance. La première composante serait utile pour tenter de relancer la seconde, et la croissance serait nécessaire pour tâcher de rembourser une par-tie des dettes. Or, au niveau mondial, les dettes, dans leur ensemble, représentent environ 300 % du PIB et croissent plus vite que ce dernier. Ce paradigme ne fonc-tionne manifestement pas. En changer s’impose. Introduire l’interdisciplinarité est essentiel. La croissance, déjà mentionnée, est un thème interdisciplinaire. Ses li-mites, particulièrement environnementales, doivent être reconnues. La question de la croissance est multidimen-sionnelle. Elle concerne l’économie ainsi que l’écologie, la biologie, l’histoire et la philosophie. Aucun être vivant, aucune société ne saurait croître indéfiniment. Ce ne se-rait d’ailleurs pas souhaitable. La succession de phases de croissance, de stabilisation et de déclin est la norme. Promouvoir le pluralisme en termes d’écoles de pensée 11. La concurrence, souvent mise en avant en économie, est curieusement absente dans ce domaine. L’École de Chicago exerce un monopole. S’intéresser aux autres écoles et, le cas échéant, en introduire une nouvelle, le cas échéant l’École de Zurich, ainsi que développer de nouveaux paradigmes, dans le contexte actuel de la fi-nance casino 12, serait d’une utilité certaine. Identifier les concepts et modèles qui ont un sens, et ceux qui n’en ont plus. En établir de nouveaux qui soient pertinents pour la société. 
 Les « Prix Nobel d’économie »
 Le « Prix Nobel d’économie » est une invention journa-listique. Il s’agit du « Prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel », créé en 1968 lors du tricentenaire de cette banque qui le finance égale-ment. C’est une précision importante 13. Les mathématiciens, qui ne bénéficient pas d’un Prix Nobel, ont créé l’équivalent, la Médaille Fields, sans se référer à Alfred Nobel. C’est le chemin qu’auraient dû suivre les économistes.Dans un domaine comme la médecine, il est aisé de comprendre que les thèmes des nobélisés nous concernent tous. De 2015 à 2018, par exemple, il s’agit du traitement de nombreuses maladies, dont le cancer, la malaria, celles cau-sées par vertains parasites... et de la santé du genre humain en général14. En ce qui concerne les « Prix Nobel » en écono-mie 15, les choix des membres du jury pour l’année 2018 sont socialement pertinents, puisqu’ils concernent entre autres le réchauffement climatique, mais William D. Nordhaus, nominé dans ce domaine, ne l’aborde dans ses travaux de recherche le plus souvent que dans la seule optique techno-écono-mique sans, par exemple, s’interroger sur les questions éthiques de la géo-ingénierie. En 2013, des recherches sur l’évaluation des ac-tifs financiers ont été primées. Après la crise de 2008, ce thème était d’actualité, et il le demeure aujourd’hui. Or, les prix des actifs financiers sont restés particulièrement vola-tils et les marchés financiers bien instables. Ces recherches n’ont donc manifestement pas porté leurs fruits. Parmi les trois nominés, Eugene Fama est associé à la théorie de l’ef-ficience des marchés selon laquelle les marchés financiers ne sauraient avoir tort. Il aurait démontré qu’il était extrême-ment difficile de prévoir le cours des actions à court terme. Fort bien ... Robert J. Shiller aurait quant à lui montré qu’il était moins difficile de prévoir les cours à long terme que ceux à court terme. C’est certainement rassurant, mais les  précisions à court terme étant extrêmement hasardeuses, on pourrait difficilement faire pire à long terme. Par ailleurs, comme personne n’est capable de définir précisément ce qu’est le long terme, ce résultat n’est pas d’une utilité flagrante. Les travaux de ces deux lauréats sont plus contra-dictoires que complémentaires.Le premier se fonde sur l’hypothèse de rationalité des agents économiques, tandis que le second met en avant leur caractère irrationnel. Enfin, à l’heure où les marchés finan-ciers sont sous perfusion des banques centrales et où les cours des actifs financiers sont régulièrement manipulés, il est paradoxal que les auteurs de travaux sur la prédictibilité limitée des cours des actions soient à ce point encensés, et que leurs études retiennent autant l’attention !Dans son testament, Alfred Nobel explique que son but est de récompenser par un prix ceux qui auraient dis-pensé, l’année précédente, les plus grands bienfaits à l’hu-manité. C’est précisément cet objectif que les membres du jury devraient avoir à l’esprit lorsqu’ils procèdent au choix des lauréats. En quoi, par exemple, les récipiendaires du prix en 1997, Robert C. Merton et Myron Scholes, spécialistes des produits dérivés, ont-ils dispensé les plus grands bien-faits à l’humanité ? En s’associant au fonds d’investissement LTC M16, qui fit faillite en 2000 ?Il convient aussi de citer Robert E. Lucas Jr. nominé en 1995, selon lequel les agents économiques, lorsqu’ils forment leurs anticipations, le font de manière rationnelle et en moyenne ne se trompent pas. Cette hypothèse est en contradiction flagrante avec la réalité. Plus loin dans la courte histoire de ce prix, nous rencontrons en 1985 Franco Modigliani et Merton Miller pour leur « théorème » sur le fi-nancement de la firme. Selon eux, la valeur d’une entreprise ne dépendrait pas de la composition de ses fonds propres et de ses dettes. Ce résultat théorique a servi à justifier le re-cours à l’endettement massif pour générer un levier puissant pour la rentabilité des fonds propres des instituts financiers et est encore aujourd’hui une des causes de la profonde ins-tabilité financière. Gérard Debreu, le récipiendaire du prix en 1983, a quant à lui « reformulé de manière rigoureuse la théorie de l’équilibre général », alors que ce sont plutôt les profonds déséquilibres financiers et économiques qu’il fau-drait analyser. Pour conclure cette section, il est tentant de citer Larry Summers, qui, bien que n’ayant pas reçu ce prix, est une sommité dans le domaine économique. En 1998, alors vice-secrétaire au Trésor de l’administration Clinton, il s’op-posa activement aux projets de réglementation des produits dérivés OTC, poussés par Brooksley Born, présidente de la Commodity Futures Trading Commission. Il obtint gain de cause, au grand bonheur des milieux financiers. Ce lais-ser-faire financier fut une des causes principales de la crise de 2007 et 2008. Par ailleurs, le 12 décembre 1991, alors qu’il était économiste en chef à la Banque mondiale, il ré-digea une note interne dans laquelle il déclara : « Les pays  sous-peuplés d’Afrique sont largement sous-pollués. La qualité de l’air y est d’un niveau inutilement élevé par rapport à Los Angeles ou Mexico [...]. Il faut encourager une migra-tion plus importante des industries polluantes vers les pays les moins avancés [...]. Je pense que la logique économique qui veut que des masses de déchets toxiques soient déversées là où les salaires sont les plus faibles est imparable. » Par ailleurs, selon lui : « Il y a des enfants qui travaillent dans des usines textiles en Asie et qui seraient des prostitués s’ils n’avaient pas ces emplois. » Cela se passe de commentaires.
 La question de la langue 
Dans l’enseignement et la recherche en économie et finance, l’unicité de la langue va de pair avec la pensée unique. L’homogénéité de la pensée est renforcée par la domination de l’anglais17. Dans les universités suisses sont for-més, souvent aux frais du contribuable, des « spécialistes » de l’économie et de la finance, incapables de lire un journal dans une des langues nationales et qui sont ainsi déconnectés de l’économie et de la société ! Ils ne savent pas et ne cherchent pas à savoir comment les citoyens vivent, tra-vaillent et quels sont les problèmes auxquels ces derniers sont confrontés. Il n’est donc pas étonnant que leurs recherches ne soient que trop rarement orientées vers la résolution de ces problèmes.
 Conclusion  
Un programme ambitieux s’impose. Il ne s’agit pas moins que d’engager une réflexion en profondeur sur les contenus des enseignements ainsi que sur les concepts vé-hiculés en économie et finance, de manière qu’ils soient mis à jour et orientés vers le bien commun. Il en va de la res-ponsabilité du corps professoral vis-à-vis des étudiants, des contribuables et de la société en général.